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16 mai 2025 – Bordeaux : Edouard, 4 ans, retiré à sa mère et maintenu au secret par l’ASE malgré des signalements d’inceste paternel

Un nouveau scandale de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) secoue la Gironde, dans un contexte déjà marqué par les critiques formulées dans le rapport Santiago de 2024 sur les dérives de la protection de l’enfance.

Un enlèvement controversé

Le 23 septembre 2024, Edouard, 4 ans, a été retiré à sa mère en pleine classe à Bordeaux par les services sociaux du département. Le 11 novembre, il a été officiellement « placé au secret », un dispositif de placement sans communication sur le lieu de séjour de l’enfant. Son entourage scolaire, y compris son petit camarade Henri, est resté sans nouvelles.

Des signalements médicaux ignorés

Selon les documents en possession de la mère, plusieurs professionnels ont constaté ou émis des signalements pour suspicions d’agressions sexuelles, notamment une « fissure anale en profondeur ». Ces signalements visaient le père de l’enfant, un citoyen anglo-irlandais séparé de la mère et domicilié à Zurich. Aucune de ces alertes n’a donné lieu à poursuite judiciaire, les plaintes ayant été classées sans suite.

Une mère privée de son enfant

Depuis le placement, la mère n’a accès à son fils qu’une heure toutes les deux ou trois semaines, dans un lieu dit « médiatisé ». Cette restriction reste en vigueur malgré une ordonnance de la juge des enfants et un arrêt de la Cour d’appel de Bordeaux annulant le placement au secret. Ces décisions semblent, à ce jour, non exécutées.

La justice saisie, la loi Santiago ignorée ?

Me Frédérique Martin, avocate de la mère, s’insurge :

« Arrêtons de protéger les pédocriminels ! Le droit national comme les conventions internationales sont bafoués. Le fait de dénoncer des violences sexuelles ne devrait pas transformer les victimes en coupables. »

Une enquête pénale a été ouverte suite à un signalement le 7 juin 2024, puis une plainte avec constitution de partie civile a été déposée contre le père pour viol incestueux. Pourtant, par un arrêt en date du 8 mai 2025, la cour d’appel a validé le maintien du placement à l’ASE, et autorisé le Conseil départemental et le parquet de Bordeaux à engager une coopération avec les services de protection de l’enfance en Suisse. Objectif apparent : envisager un transfert de garde vers le père.

Une loi contournée ?

Pour rappel, la loi Santiago du 18 mars 2024 prévoit le retrait automatique de l’autorité parentale pour tout parent poursuivi pour viol ou agression sexuelle incestueuse sur un enfant. Si cette loi était appliquée, le père d’Edouard ne pourrait prétendre à la garde.

A la lumière du dossier, le CIDE (Comité International pour la Dignité de l’enfant) estime urgente la mainlevée du placement et le retour de l’enfant chez sa mère.

 

Jacques Thomet – correspondant du CIDE

Le 16 mai 2025