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24 mars 2025 – Une juge renvoie Lola chez son père qu’elle accuse d’inceste depuis 2019

Jacques Thomet – Correspondant du CIDE

 

La pratique en France du jugement inversé, où la victime devient la coupable, vient de frapper une nouvelle maman, Gwenaëlle, avec la décision d’une juge de remettre sa fillette Lola à son géniteur accusé d’inceste depuis six ans.

 

Après les dénonciations de Lola alors âgée de 9 ans en 2019 et une série de classements sans suite, la mère avait pris la fuite avec elle à l’étranger pendant quinze mois pour lui éviter un placement en foyer annoncé par une juge.

 

Gwenaëlle fut arrêtée en avril 2022 lors d’un passage en France, condamnée à de la prison avec sursis, et Lola aussitôt conduite dans une famille d’accueil de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), pour y rester jusqu’à aujourd’hui.

 

Une juge des enfants à Lyon a décidé la semaine dernière de placer Lola chez le géniteur. La mesure doit prendre effet à la rentrée de septembre 2025. Depuis 2022, la maman n’a droit qu’à des visites médiatisées de deux heures par mois.

 

Les délégués de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) ont enfoncé la mère protectrice dans leur rapport : ils ont qualifié de « sexuels » un poème d’amour à sa fille écrit par la maman, et une photo de son chien couché les quatre pattes en l’air. La juge a en tiré les conclusions pour dénoncer en audience une « famille incestuelle ».

 

Cette affaire est considérée comme un « scandale d’Etat » par Gwenaëlle : sa fillette n’est jamais revenue sur ses accusations, et elle a subi un violent interrogatoire à Lyon en 2020 par deux policiers sur ses « mensonges » (voir notre article du 18 mars). Les enquêtes ont été bâclées sans perquisition malgré une vidéo détaillée de Lola et ses révélations sur la cachette des cassettes tournées par son père avec un réseau pédocriminel, dont elle affirmait avoir été victime.

Le comportement lamentable et minable de ces policiers est totalement indigne de cette corporation républicaine et démontre une fois de plus le manque de formation et de moyens mis à disposition par le gouvernement.

 

Comme évoqué précédemment, ce comportement devrait relever d’une procédure disciplinaire.

 

Le CIDE a saisi la Défenseure des droits de l’enfant à Paris le 13 février, mais elle ne lui a jamais répondu.

 

« On m’a mis à la place du bourreau », m’a confié en pleurs la maman à l’issue de l’audience.