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Un monstre pédocriminel, qui filmait ses viols d’enfants, retourne en prison à Bordeaux
Sa liberté d’action pour commettre ses crimes comme baby-sitter, après une première condamnation, démontre une fois de plus l’absence de contrôle des prédateurs et la faiblesse des condamnations.
Dorian Laroche, 31 ans, a été condamné par les Assises de la Gionde, le 12 avril, à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, dont une peine de sûreté des 2/3, pour les viols de 4 enfants qu’il avait filmés et dont il avait diffusé les vidéos sur le darkweb depuis 2016. Il venait alors de purger une peine de quatre années de prison pour des agressions sexuelles sur six autres mineurs de 15 ans, ainsi que pour avoir incendié le logement de la famille d’un enfant qui venait de le dénoncer. Il était pourtant astreint à un suivi socio-judiciaire de 10 ans, et interdit de travail avec des enfants.
Le baby-sitter pédophile avait pourtant été démasqué par une maman alors qu’il s’était inscrit sous son vrai nom sur un site pour vendre ses services de garde d’enfants. Celle-ci était tombée sur un article de presse faisant état de sa précédente condamnation et l’avait signalée.
Dorian Laroche avait alors fait l’objet d’un simple « rappel à l’ordre » de la part d’un juge des libertés, lui signifiant l’interdiction qu’il avait de travailler avec des enfants. Et puis plus rien…
Le jeune homme avait alors choisi de se présenter sous le nom de jeune fille de sa mère et a ainsi pu berner les parents de ses futures victimes.
À l’heure du verdict, au moment où la justice, en prononçant une peine maximale pour ces faits, reconnaît la dangerosité de Dorian Laroche, une question doublée d’une colère est montée chez les parties civiles : « Comment est-il passé entre les mailles alors qu’il était surveillé ? » s’indigne la maman d’une victime.
Et d’ajouter : « On surveille plus un dealer qu’un pédophile. Il était convoqué une fois tous les deux ou trois mois, parfois il annulait sa venue et moi, alors qu’il gardait mon fils, il me disait qu’il avait rendez-vous à l’hôpital pour des problèmes au crâne… »
Elle continue : « Les gendarmes devraient pouvoir débarquer à l’improviste pour voir si son ordinateur a des contenus pédophiles, mais il est prévenu de leur venue et a le temps de tout effacer, d’autant qu’il s’y connaît en informatique. »
L’avocate de l’un des enfants abusés précise : « Il a joué de manipulations et de mensonges, c’est un pervers sexuel à tendance psychopathique et tout le monde s’est fait avoir. » La direction du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) d’Arcachon, où il était suivi, n’a pas formulé de réponse à nos questions.
(Avec Actu Bordeaux)
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