Faire un don

COMITÉ INTERNATIONAL POUR LA DIGNITÉ DE L’ENFANT | Chemin des Cerisiers 41 1009 Pully, Suisse | Téléphone : 077 266 98 37 | E-mail: info@cide.ch

eMPLACEMENT TKITOI

20 août 2025 – Le CIDE s’étonne du maintien en liberté des deux agresseurs de nourrissons à Montreuil

La libération de deux prévenus et le maintien en liberté de deux autres la semaine dernière, dans trois dossiers de pédocriminalité, soulèvent une vive émotion en France.

​Le 14 août, la chambre de l’instruction à la Cour d’appel de Paris a maintenu leur statut contre l’avis du Parquet qui avait demandé leur mise en détention provisoire.

Juliette S, 24 ans, infirmière dans cet hôpital, et son amant Redouane E, 28 ans, employé à l’aéroport de Roissy, avaient été mis en examen le 2 août pour «agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans», «complicité d’agressions sexuelles» et «captation et diffusion d’images à caractère pédopornographiques» et placés sous contrôle judiciaire. La jeune femme s’était rendue elle-même à la police.

La chambre de l’instruction à la cour d’appel de Paris a maintenu le 14 août leur statut contre l’avis du Parquet qui avait demandé leur mise en détention provisoire.

L’infirmière, absente à l’audience, est hospitalisée et se trouve en « état de détresse extrême avec des idées suicidaires », selon son avocate. Redouane E, lui, était présent. Il a reconnu sa responsabilité et affirmé en sanglotant qu’il avait commencé à se soigner. Le duo reste donc en liberté.

​Le même 14 août, la Cour d’appel de Montpellier a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire d’une assistante d’école maternelle écrouée pour viols et agressions sexuelles sur une quinzaine d’enfants de 3 à 4 ans.

Cette femme de 59 ans travaillait depuis octobre 2024 comme agent territorial d’une école maternelle (Atsem) de Vic-La-Gardiole (Hérault). Elle avait demandé sa remise en liberté.

Les parents des enfants « vont être abasourdis en apprenant cette décision, je ne sais pas comment ils vont réagir », a estimé Me Marc Gallix, avocat d’une famille victime. Les parties civiles et le parquet avaient réclamé son maintien en détention. De son côté, l’assistante maternelle avait dénoncé un « complot ».

« Les faits visés concernent des actes de pénétration digitale et de masturbation susceptibles d’avoir été commis » sur neuf enfants âgés de trois à quatre ans, avait précisé le 31 juillet dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier. Selon Me Gallix, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a « cinq plaintes en cours », ce qui ferait « environ une quinzaine d’enfants » concernés.

En dernière minute, on a appris la mise en liberté d’Adrien Bastard, 43 ans, par la même chambre d’accusation de Paris. Délégué Mister France Picardie, il avait été écroué en avril dernier pour traite des êtres humains en bande organisée avec inoculation du sida aux victimes et proxénétisme en bande organisé.

Jacques Thomet – Correspondant journaliste du CIDE en France